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SAINT-MAUR et la tapisserie.


Toujours désireux que son dessin explore et s’exprime sur des supports multiples, il va aborder le champ de la tapisserie. Ayant toujours eu beaucoup de respect pour les métiers manuels et les artisans, il va très naturellement leur confier ses cartons.



SAINT-MAUR - Tapisserie en laine « l’Ange » (pièce unique)


SAINT-MAUR se souvient que lorsqu’il avait son atelier au 8 de l’avenue du Maine, il y avait dans la cour un artisan fourreur, un dénommé Kaplan. Il reprend contact avec cet homme pour lui confier la réalisation d’une tapisserie en fourrure.



SAINT-MAUR - Tapisserie en fourrure (pièce unique)


"Je me souviens qu’étant enfant j’étais très fier de montrer cette extraordinaire tenture à mes copains, d’éveiller leur imaginaire à l’évocation du poil de chimpanzé…" (souvenir de Yannick)

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SAINT-MAUR a exploré ce champ avec envie mais s’en est aussi vite détourné car la lenteur du processus ne lui convenait pas. Il a cinquante ans, il est pressé, les idées se bousculent, le passage de l’idée à la réalisation doit être rapide. Pourtant au Tonkin il avait patiemment travaillé le laque avec les annamites (tout en continuant à peindre dans le même temps.) Mais à son retour à Paris, il découvre les polyesters, leur extraordinaire rapidité de mise en œuvre avec toujours la possibilité de revenir sur la pièce pour la retravailler. Ce que la majorité des matériaux traditionnels ne permet pas. Après quelques tentatives avec chacun de ces medium, il passe à autre chose.


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Une autre technique traditionnelle rapportée d’Asie va alors l’occuper, le kakemono. A l’heure du poster en série, SAINT-MAUR se lance dans la réalisation de ses propres posters sur Clennil (textile non-tissé). Il prépare de grands dessins, au large trait, directement sur de grandes feuilles de carton, au début, ensuite les feuilles de caoutchouc, plus résistantes aux mouillages successifs, remplaceront avantageusement le carton. Puis il découpe ses pochoirs et effectue les encrages, par projection ou au rouleau. Quelquefois il revient sur le dessin pour ajouter des éléments au pinceau. Les « posters » sont présentés sous la forme du kakemono : les bords supérieurs et inférieurs sont ourlés pour y passer une fine baguette, permettant ainsi d’accrocher et de raidir le dessin.


SAINT-MAUR – Kakemono sur Clennil (pochoir)


SAINT-MAUR – Kakemono sur Clennil (sérigraphie)